Dans son enfance, Mate Steinforth passait son temps à expérimenter la conception graphique et de jeux vidéo. Aujourd’hui, avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de la création, il collabore avec des marques afin de créer des filtres AR innovants. Dans le cadre du webinaire Instagram Deconstructed, il aborde les différents aspects de l’AR à connaître, ainsi que la meilleure façon de gérer des contenus publicitaires lors de nouvelles campagnes.

Pour les marques déjà habituées aux publicités télévisées ou même vidéo, l’AR nécessite une approche différente.

« La télévision propose un média centralisé qui diffuse l’information à l’ensemble des spectateurs », explique Mate Steinforth.

À l’ère de la publicité sur Internet, les spectateurs peuvent quitter une page d’un simple clic si quelque chose ne leur plaît pas.

Le défi consiste alors à « redoubler d’imagination en termes de création afin de marquer les esprits et d’attirer les spectateurs ».

Pour y parvenir, les marques et les créateurs peuvent miser sur l’un des principaux atouts d’Instagram en tant que plate-forme de création selon Mate Steinforth : l’interactivité.

« Ce que je trouve fascinant avec l’AR c’est sa capacité à révolutionner notre façon d’aborder l’information », se réjouit-il.

« Nous vivons ainsi une expérience interactive et non pas linéaire ou passive, comme c’est le cas lorsqu’on regarde un film. »

Les marques ont la possibilité de tester différentes solutions.

Mate Steinforth estime que, dans la mesure où l’AR « n’est pas si coûteuse, par rapport à une campagne ou une publicité », il s’agit d’une excellente « opportunité pour les marques de petite ou de moyenne taille de tester d’autres approches afin d’attirer les spectateurs ».

Un autre aspect d’Instagram vient faciliter ce type d’expérimentation : les « retours immédiats ».

Sur Instagram, « les créateurs sont de plus en plus présents », constate Mate Steinforth. « Il suffit de publier quelque chose et de lire les retours pour savoir comment cela a été perçu. »

Mais le recours à cette plate-forme pour connaître l’avis général n’est pas réservé qu’aux créateurs.

Sur Internet, et surtout sur Instagram, « chacun est en mesure de se trouver un public, car tout le monde est impliqué ».

Lorsque nous lui demandons ce qu’il aimerait faire savoir aux marques qui travaillent avec des créateurs comme lui, Mate Steinforth insiste sur l’importance d’une bonne communication.

« La confiance mutuelle est indispensable à la réussite d’un projet », explique-t-il.

« Je suis persuadé que les marques ont tout intérêt à prendre le temps de bien choisir les créateurs avec lesquels elles souhaitent collaborer. »

Il en va de même pour les créateurs : « si vous en avez la possibilité, soyez honnête et ayez l’intelligence de refuser un projet qui ne vous convient pas ».

Quelle que soit l’approche adoptée par la marque et le créateur, l’audience doit rester leur priorité.

Il ne suffit pas d’envisager d’autres supports (souvenez-vous que tout le monde n’a pas forcément le dernier iPhone), mais plutôt de garder à l’esprit que l’AR est en premier lieu un moyen d’expression pour les utilisateurs.

Mate Steinforth propose une dernière méthode pour vérifier la pertinence de son travail.

« Si je voyais cette création sans rien connaître à son sujet (qui l’a créée, était-ce difficile, combien a-t-elle coûté…), serais-je impressionné ? »

« Si je passe devant un écran avec un projet ouvert et que je me dis ‘Tiens, c’est intéressant, c’est quoi ?’ et que je finis par me rendre compte qu’il s’agit du projet sur lequel nous travaillons »

« C’est bon signe. »